Carrière
Statut militaire
Grade aspirant
Unité forces françaises de l'intérieur (FFI)
Classe1940
Mention Mort pour la France
Sources Service historique de la Défense, Caen
CoteAC 21 P 251001
. Il habitait à SAINT-EGREVE. Monsieur COUTELIER père était directeur de l’usine des Ciments de la Porte de France de SAINT-EGREVE (aujourd’hui Ciments VICAT).
Pour suppléer au manque de volontaires, le gouvernement de collaboration de PETAIN institue le Service du Travail Obligatoire ‘’S.T.O.‘’ pour les classes 1940, 1941, 1942. Des milliers devront aller travailler dans des usines pour remplacer les ouvriers allemands qui sont incorporés, dans la Wehrmacht, pour combler les pertes massives subies sur le front de l’Est.
André et son ami Jean AMIGONI, patriotes, ne veulent pas aider l’Allemagne nazie. Pour échapper au ‘’S.T.O.‘’ ils rejoignent le ‘’Maquis Camp Rozan ‘’ à TREMINIS dans le Trièves. Le refus de nombreux jeunes travailleurs de se soumettre au ‘’S.T.O.‘’ renforce les effectifs de la Résistance.
Mais les forces nazies d’occupation, la Milice et les traitres ne restent pas inactifs. Le 19 octobre 1943, conduits par un traitre, 200 allemands arrivent à TREMINIS. Ils attaquent ‘’le Camp ROZAN‘’, Jean Amigoni est tué. Des jeunes Résistants sont arrêtés, parmi eux André COUTELIER. Ils sont transférés au Fort Montluc à LYON.
Fin 1943, un avis paraît dans la presse lyonnaise.
« Les ressortissants français,
Jacques CASANOVA, Francis LAGARDERE, René PERRACHON, André COUTELIER, René PINGUET
ont été condamnés à mort, le 26 novembre 1943, par un tribunal militaire allemand pour des actes de terrorisme et pour avoir porté secours à l’ennemi. Les inculpés étaient membres de groupes de Résistance armés.
Le jugement a été exécuté le 23 décembre 1943 par fusillade.»
signé :
Der Kommandant des Heeresgebieres Sudfrankreich.
Le corps d’André COUTELIER a été découvert en octobre 1945 dans le charnier de La Doua à Lyon.
Emprisonné en 1944 au Fort Montluc, Georges ROCHE alias ‘’Commandant FTP CORIACE‘’ a trouvé gravé sur le mur de sa cellule le nom d’André COUTELIER.
Aujourd’hui le corps d’André repose dans le Carré Militaire du cimetière de SAINT-EGREVE, à quelques pas de la tombe de son camarade et ami Jean AMIGONI.
Madame Coutelier la maman d’André fit partie du Conseil Municipal de la Libération.
Pour en savoir plus :
https://treminis.fr/le-maquis-de-treminis/
http://www.trieves-vercors.fr/sentier-de-la-resistance.html
A lire :
- ‘’ Le Maquis de TREMINIS 1943 ‘’ par Marcelle REYNAUD 1996
- La plaquette du sentier de la résistance
- Lyon-Villeurbanne le 30/09/45. De la rue de la République à la place Bellecour, convoi des 78 cercueils des fusillés de la Doua. ( dont André Coutelier)