Georges ROCHE,  était un homme hors du commun, Ancien combattant de 14/18, militant politique, syndicaliste, il a une activité intense. Il participe aux luttes antifascistes de 1934, il est un actif partisan du Front Populaire de 1936, il  participe au soutien et à la solidarité à la République Espagnole.

 

 Il dénonce les accords de MUNICH de 1938 avec l’Allemagne de HITLER. Le 3 septembre 1939 la «drôle de guerre »  éclate avec son cortège de trahisons.

 

 En janvier 1940 le gouvernement de DALADIER,le fait révoquer de son emploi à l’Hôpital Psychiatrique de SAINT-EGREVE et condamner à cinq mois de prison, à cause de ses opinions politiques.

 

  A sa sortie de prison Républicain et Patriote, il n’accepte pas l’humiliante défaite, l’armistice, et la liquidation par PETAIN de la République. Il se consacre à l’organisation de la Résistance à SAINT-EGREVE et dans l’Isère.  Tout d’abord à l’Organisation Spéciale (OS) du PCF clandestin. La première équipe de SAINT-EGREVE est formée de son fils Maurice (PETIT 91034), de P.M. (GRAND 91035) et de lui-même.

   

 

Il recrute de nouveaux Résistants, il  constitue les groupes  Marne I et iI qui deviendront la Compagnie 9102 du 3^e Bataillon FTP. Les opérations de sabotages se succèdent. Les potentiels militaires et économiques des nazis sont frappés. Des distributions de tracts, journaux clandestins (Allobroges, Travailleur Alpin ) sont faites, leurs lectures vont sensibiliser l’opinion des gens. La gendarmerie, la police, la  milice, les troupes d’occupations italiennnes puis allemandes, la Gestapo sont aux aguets. Le 4 février 1944, la Gestapo accompagnée de la Milice, font une descente chez Georges ROCHE, ils ne trouveront pas « CORIACE ». Il vient juste de partir avec le « FTPF La GROGNE », ils arrêteront son épouse Lucie ROCHE, sa fille aînée Paulette et Roger FLEURY « FTP Albert DUPUY ». Pendant trois jours, des Miliciens, tendent dans la maison  un piège  avec comme appât  les trois plus jeunes enfants Roger 5 ans Marcelle  9 ans Colette 11 ans ½ ;  espérant que « CORIACE » tombera dans la souricière ( voir Plaques de la rue de Champaviotte ).

 

 Chef des FTPF de SAINT-EGREVE et Commissaire Technique à l’Etat Major FTP de l’Isère. Il est obligé de quitter l’Isère par mesure de sécurité pour LYON où il est nommé Commissaire Technique Inter-Régional FTP Zone-Sud.

 

Il est arrêté par les hommes de la  Gestapo le 16 mai 1944, interrogé et torturé par Claus Barbie au siège de la Gestapo, installée dans l’école de la Santé Militaire à LYON. Paradoxalement il sera sauvé par le bombardement  des forces Alliées du 26 mai 1944. (bombardement qui fit de très nombreuses victimes dans la région Rhône-Alpes, dont à SAINT-EGREVE et SAINT-MARTIN-le-VINOUX)

 

Les bâtiments ayant été très endommagés, les détenus sont transférés au Fort Monluc. Il partira via Compiègne en déportation le 15 juillet 1944. Au cours du trajet, il fait évader de son wagon plusieurs patriotes avant de s’évader lui-même vers LAON. Aidé par des cheminots, il se dirige vers PARIS, reprend contact avec la Résistance, qui lui procure des papiers d’identité. Le 30 juillet 1944 il rejoint le Maquis de la Compagnie 9102 de 3^e Bataillon FTP cantonné aux Marcelières  sur la commune de PROVEYZIEUX. Il retrouve ses anciens camarades avec lesquels il reprend le combat jusqu’à la Libération.

 

    Le 22 août 1944, GRENOBLE, SAINT-EGREVE sont enfin Libérées. Membre du Comité Cantonal de Libération, suivant les directives du Comité Départemental de Libération clandestin du 11 avril 1944,  il participe à la mise en place des nouveaux Conseils Municipaux des communes du secteur

 

M. Armand NORDON  est nommé maire de SAINT-EGREVE, Georges ROCHE 1^er Adjoint.

         

Ce n’est que fin 1945 que toute la famille ROCHE sera réunie, avec le retour aprés 15 mois de déportation de Lucie et Paulette. La famille Roche aura payé un lourd tribut.

 

  Roger avait été recueilli par de courageux voisins, les fillettes  hébergées au Foyer Départemental de Filles aux Brieux, Maurice combattant FTP gravement blessé et le FTPF André TISSERAN tué, lors de l’attaque de l’infirmerie départementale FTP à SAINT-MARTIN-le-VINOUX par la Milice en juin 1944

 

         Georges ROCHE a été un très important Chef Résistant.  Pour lui rendre hommage, le 12 avril 1979 le Conseil Municipal de SAINT-EGREVE dénommait Place Georges ROCHE, la place  située sur le Chemin des Faux Sauniers dans le quartier de Fiancey.