Henri GIULIANO

 

 

 

matricule : 59035

 

né le 29/03/1915 à Saint Michel de Maurienne

 

décédé 23/05/1945 à Wittstock

source : Fondation pour la mémoire de la déportation

 

 Henri GIULIANO, est né le 29 mars 1915 à SAINT-JEAN-de-MAURIENNE (Savoie). Il habitait au Muret à SAINT-EGREVE et travaillait chez Merlin-Gerin.

 

         En 1942 il est requis pour le « STO » Service du Travail en Allemangne, ainsi que Jean PERROUD et  Albert CAPELLI tous deux de SAINT-MARTIN-le-VINOUX. Ils ne veulent surtout pas aller travailler pour les nazis. Ce qu’ils souhaitent par contre c’est de les combattre.

 

         Ils décident de rejoindre l’Afrique du Nord pour s’engager dans les Forces Françaises Libres « FFL». A GRENOBLE ils contactent un réseau de passeurs qui leur procure moyennant quelque argent,  itinéraire et adresses pour franchir la frontière espagnole. Ce n’est pas une partie de plaisir qu’ils entreprennent. Ils ont rendez-vous à SAINT-LAURENT-de-CERDANS  (Pyrénés Orientales). Ils sont arrêtés à trois kilomètres de la frontière espagnole par la Feldgendarmerie Allemande. Y a-t-il eu dénonciation ?

 

 

         Internés en premier lieu dans la citadelle de PERPIGNAN, puis à BORDEAUX, ils sont transférés ensuite à COMPIEGNE. Ils arrivent en janvier 1943, avec un convoi de 1800 déportés, au très sinistre camp de concentration de ORANIENBURG-SACHSENHAUSEN dans la banlieue de BERLIN, les déportés le dénomment  SACHSO.

 

         Ils vont vivre l’enfer de l’enfer. Ils découvrent, les chambres à gaz, les fours crématoires, les chambres de tortures, le quartier d’expérience, la rampe des pendaisons, les trous de punition, la faim, la peur, l’horreur indescriptible …

 

         Devant l’avance  des troupes Russes, le 20 avril 1945, les nazis donnent l’ordre d’évacuer le camp. 30.000 à 40.000 déportés, femmes, hommes, même des enfants, en deux immenses colonnes, se dirigent sous la pluie glaciale vers WITTSTOCK, parmi eux Henri GIULIANO, Jean PERROUD  et Albert CAPELLI.

 

          Cette évacuation est appelée «La Marche de la Mort ». Tous ceux qui fléchissent ou restent à la traîne sont abattus.  Dans les fossés, gisent de très nombreux cadavres. (…) Dans cette marche de la mort, les mots eux-mêmes perdent leur sens. Le repos dans les bois de WITTSTOCK et de BELON est en réalité un véritable enfer … Des centaines et des centaines de Déportés y laissent leur vie. (…) dont Henri GIULIANO.

 

          Jean PERROUD et ALbert CAPELLI ont eu plus de chance, ils sont libérés par l’armée Russe  et bien que très éprouvés rentrent en France fin mai 1945.

 

          Henri GIULIANO fut pendant un certain temps considéré ‘’disparu‘’  comme en attestait l’inscription sur le Monument aux Morts de la commune avant  rectification. Ce n’est que le 25 septembre 1947 qu’une transcription venant du Ministère des Anciens Combattants arrive en Mairie rendant officiel le décès d’Henri GIULIANO le 25 septembre 1945 à WITTSTOCK en Allemagne, avec la mention ‘’Mort pour la France‘’