Plaque à la mémoire des arrestations  de février et mars 1944

 Située rue de Champaviotte à Saint Egrève

 

            Le 4 février 1944, à 20 heures, suite à une dénonciation, les sinistres "traction-avant" noires s'arrêtent, les agents de la Gestapo et de la Milice font une descente au domicile de la famille Roche, rue de Champaviotte, à Saint Egrève. Ce soir là, Georges Roche (Coriace), chef de la Résistance était parti rejoindre d'autres Résistant préparant un déraillement de train prévu à Voreppe.

 

            Paulette, Résistante F.T.P.F., âgée de 23 ans a compris, elle se réfugie au fond du jardin. Mais elle revient, elle pense à ses petites sœurs, Collette 11 ans, Marcelle 9 ans et à son petit frère Roger 4 ans qui sont dans leurs chambres. Paulette est malmenée et harcelée de questions. Les agents de la Gestapo et les miliciens veulent savoir où se trouve le chef de la Résistance..

 

Roger Fleury, Résistant F.T.P.F., tombe dans la souricière ainsi que la maman, Lucie, qui rentre du travail.

 

            Les nazis interrogeront et tortureront les adultes au siège de la Gestapo à Grenoble.

 

Les enfants quant à eux sont gardés dans la maison pour servir d'appât. Georges Roche ne tombera pas dans le piège.

 

             La maison est pillée. La mairie confient Roger à une famille de voisins, M et Mme Grand. Les deux fillettes sont placées à l'orphelinat départemental, rue des Brieux.

 

 

Lucie et Paulette furent internées à la prison de Romainville le 23 février 1944. Le 18 avril 1944 elles sont déportées au camp de concentration de Ravensbrück en Allemagne. Roger Fleury est déporté au camp Mauthausen (Autriche) et sera libéré le 5 mai 1945.

 

         Paulette est libérée en mai et Lucie en juin, après un passage par le Suéde. Toute la famille Roche se retrouve enfin.

 

 

 

 Le 8 mars 1944, Kléber et Roger Leroux (le père et le fils ) sont arrêtés à leur domicile, rue de Champaviotte. Ils furent déportés et meurent, Roger le 08 janvier 1945 à Melk, Klébert le 25 avril 1945 à Gusen.  Ils avaient 46 et 19 ans.

                         

 



Ci-contre un "billet jeté du train"

Lors de leur transfert vers les camps de concentration, les déportés qui disposaient d'un bout papier et d'un stylo ou d'un crayon pouvaient écrire un message pour donner de leurs nouvelles à leur famille. Ensuite, ils jetaient le billet sur les voies.

En espérant qui quelqu'un de bien intentionné fasse suivre ce billet. Cela était interdit par l'occupant. Très souvent, ce sont des employés des chemin de fer qui prenaient ce risque.

Lucie et Paulette ont écrit ce mot, lors de leur transfert vers le camp de concentration de Ravensbruck, le 18 avril 1944.