Jean Baptiste AMIGONI

 

Aspirant AS-FFI

 Mort pour la France le 19-10-1943 (Treminis, 38 - Isère, France)

 

Né(e) le 06-11-1922 à Saint-Égrève (38 - Isère, France)

 

Statut

 

Unité

 

Mention

 

Cause du décès

 

Sources

 

Cote

 

 


 

            Jean AMIGONI  est né dans le village de Saint-Robert commune de SAINT-EGREVE le 6 septembre 1922. Ouvrier d’usine, militant de la Jeunesse Communiste, il était une grande figure sportive. Il appartenait à l’Association Sportive Ouvrière (A.S.O.), adhérente à la Fédération Sportive Gymnique de Travail  (FSGT). Grâce à des athlètes comme Jean, l’ASO avait une notoriété dans la région des Alpes. Il excellait dans la course à pied et au football, mais il pratiquait d’autres disciplines pour son plaisir. Il avait un don pour faire participer les plus jeunes aux activités sportives. Hélas, la guerre et la défaite  mettent un terme prématuré à sa carrière sportive.

 

 

 

         En 1943, pour échapper au Service Obligatoire du Travail en Allemagne, il rejoint avec son camarade André COUTELIER le Maquis de TREMINIS dans le Trièves. L’un et l’autre ne pouvaient pas accepter de travailler pour les nazis. Le 19 octobre 1943, à la suite d’une dénonciation le Maquis de Tréminis est encerclé et attaqué par surprise par environ 200 allemands. Les Résistants, en infériorité en hommes et surtout en armement, se dispersent dans la forêt. Jean Amigoni livre combat pour couvrir la retraite de ses camarades. Blessé à une jambe, il est fait prisonnier, interrogé, torturé puis achevé d’une balle dans la tête. Les nazis arrêtent huit Maquisards dont André COUTELIER et plusieurs civils, certains ne reviendront pas de Déportation. Quatre Résistants sont conduits avec André COUTELIER au Fort Montluc à LYON. Ils sont condamnés à mort par un tribunal militaire allemand, le 26 novembre  et fusillés le 23 décembre  1943.

 

 

 

         Jean fut tout d’abord  enregistré comme inconnu sur le registre d’état civil et inhumé dans le petit cimetière de TREMINIS. Des photographies de son corps supplicié ayant été prises, il est reconnu par ses camarades rescapés, puis par sa famille, exhumé et transféré à SAINT-EGREVE. Ses obsèques furent célébrées le 6 novembre  1943, en pleine occupation, au moment où les  nazis et les miliciens faisaient régner la terreur. C’est avec beaucoup de courage que sa famille, ses camarades Résistants et sportifs dressèrent une chapelle ardente dans une salle de l’épicerie-porte-pot BRUSSIER au Pont de Vence ils organisèrent un cortège jusqu’au cimetière de La Monta. Malgré le très grave danger de répression de très nombreux Saint-Egrévois ont suivi le cortège.

 

        

 

A TREMINIS un monument rappelle la tragédie du 19 novembre 1943. Un sentier où fut retrouvé le corps martyrisé  s’appelle  Jean AMIGONI.

 

Afin d’honorer la mémoire de l’Aspirant Jean AMIGONI, «Mort pour la France », le Conseil Municipal de SAINT-EGREVE a donné son nom à une rue. Elle part de la rue du 8 mai 1945 et se termine en impasse dans le quartier de Fiancey côté Muret.

 

 

 Pour en savoir plus :

https://treminis.fr/le-maquis-de-treminis/

http://www.trieves-vercors.fr/sentier-de-la-resistance.html

A lire :

 - ‘’ Le Maquis de TREMINIS 1943 ‘’  par Marcelle REYNAUD 1996

 - La plaquette du sentier de la résistance

sentier-de-la-resistance

 

 

 

 

 

photo de gauche : Jean Amigoni, à gauche, en montagne avec André COUTELIER

 

 

 

 Photo de droite : départ du sentier Jean Amigoni à Tréminis


L'équipe de foot de l'Association Sportive Ouvrière "A.S.O." de St Egrève affiliée à  la Fédération Gymnique du Travail " F.S.G.T.". Equipe championne des Alpes 2éme série - saison 1938-1939.

 

De gauche à droite en partant de haut :

 

3 ème rang : Jacques Amigoni, Bruno Morselli, Louis Fayen, Barthélemy, Louis Bouchet,

 

2 ème rag : Georges Brussier, Guérino Perli ( résistant " Darras" ou " Schmit" commissaire technique à l' E M FTPF du secteur 2), Marino Marton,

1 er rang : Jean Amigoni, Paul Perli (Résistant " Leblanc" Cie 9103 du 3éme Batalion FTPF, tué le 11 juin 1944 à Clémencières par les forces nazies) , Jean Robesco, Perrone, Aldo Galli